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Morland Paris – Une renaissance colossale

Du neuf avec du vieux ? C’est possible !
À l’image de cette oasis urbaine qui a fleuri rive droite, en bord de Seine. Boulevard Morland.

Hauteur : 56 mètres et 16 étages. Tour de taille : 43 600 m2. À deux pas de l’île Saint-Louis et de la place de la Bastille, le plus gros bébé du concours d’urbanisme « Réinventer Paris » (2014), fait enfin ses premiers pas. Ne rien démolir. Densifier en gagnant au passage 3 500 m2 supplémentaires. Tel est le concept de cette refonte d’envergure, spectaculaire métamorphose de l’ex préfecture de la Seine. Austère bâtiment des années 1960 hébergeant autrefois des services administratifs notamment la direction de l’urbanisme.

Mais pour gagner son pari, le projet lauréat mise sur un autre atout majeur . Une mixité programmatique faisant également cohabiter une dizaine d’usages différents. Une renaissance colossale (plus de 400 millions d’euros) portée par le promoteur Emerige (Laurent Dumas). Mise en oeuvre par le « starchitecte » anglais David Chipperfield, le paysagiste Michel Desvigne, et construite par Bouygues. Une nouvelle oasis urbaine où 5 000 personnes devraient arpenter chaque jour cet ancien no man’s land méconnu des Parisiens.

Un complexe architectural polyvalent et novateur: découverte du Pluriel

Pluriel. Au menu de ce complexe : 9 000 m2 de bureaux, 1 000 m2 de terrasses, 200 logements (dont 80 sociaux), marché alimentaire couvert, hôtel 5* (162 chambres dont 20 suites), crèche (60 berceaux), auberge de jeunesse (400 lits), commerces, piscine, bars, restaurants, et aussi l’incontournable potager urbain concocté par le collectif Sous les Fraises. Au niveau de la rue, une perspective visuelle connecte désormais les quais de Seine au boulevard Morland.

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De ce côté, arches en pierre de Bourgogne reconstituant un cloître, et plusieurs centaines de balcons domestiques, gomment la monumentalité de la tour historique. La cerise sur le gâteau architectural ? Au sommet de l’édifice, aux 15e et 16e étages, un restaurant aux murs de verre toise ainsi le ciel et les monuments de la capitale. Conçu par le designer Olafur Eliasson, un plafond miroir, débordant en porte-à-faux, double les vues panoramiques offertes en surplomb de la Ville Lumière. Changeant d’aspect à tout moment et aussi toutes saisons, ce balcon-penthouse fait coup double : phare et belvédère inouï, assurément the place to be.

 

Emmanuel Monvidran

5 000 personnes animeront quotidiennement la nouvelle place du village.
Arches en pierre de Bourgogne pour le nouveau cloître urbain en coeur d’îlot.
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